Il est permis de critiquer certaines pratiques sans s'en prendre pour autant aux fondements des principes religieux de l'opérateur.
Vous avez tous inscrit l'évolution des recommandations religieuses, en matière d'abattage, dans une histoire qui relève à mes yeux du mythe – lequel repose par définition sur une croyance plutôt que sur une histoire. Quoi qu'il en soit, cette historicité existe. Cela étant, vous avez bien montré, monsieur Boubakeur, évoquant le XXe siècle, que les évolutions étaient tout à fait possibles. L'interprétation des textes n'est donc pas immuable et il nous importe, dans un cadre laïque, de ramener le débat non pas à un jugement moral, mais à la loi qui s'impose à tous.
La question est de savoir ce qui pose concrètement problème : c'est d'abord, vous l'avez dit vous-mêmes, la souffrance animale. Vous avez chacun accepté d'approfondir la dimension scientifique du sujet, établissant une différence entre la sensibilité, la sensation, la perception – qui, elle, est consciente –, vous concentrant sur le fonctionnement biologique : vous avez évoqué les noyaux sous-corticaux, les propriétés nociceptives propres à chaque espèce… Aussi, considérez-vous devoir évoluer comme nous le devons nous-mêmes ? Seriez-vous prêts à accepter, le président vous a déjà posé la question, l'assommage post-jugulation ? La réponse ne peut être à mon avis que positive, puisque tout le monde est capable d'évoluer en fonction, notamment, des connaissances scientifiques.
Le 26/10/2016 à 15:43, laïc a dit :
"Seriez-vous prêts à accepter, le président vous a déjà posé la question, l'assommage post-jugulation ?"
Franchement, il ne sert à rien de chercher des solutions de compromis : il n'y a qu'une seule loi en France, donc qu'un seul abattage possible, la commission s'égare en allant dans cette voie.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui