Il ne faut pas confondre étourdissement par matador, où l'on perfore le crâne, et anesthésie : on n'injecte pas un produit à l'animal pas plus qu'on ne lui fait tranquillement respirer un gaz. Il y a une grande difficulté à évaluer la souffrance et la conscience, ce qui explique que les résultats scientifiques soient contradictoires.
J'irai dans votre sens, monsieur le rapporteur : un grand travail reste à faire, quel que soit le mode d'abattage, conventionnel avec étourdissement ou rituel. Le même débat que celui que nous avons, au sujet des techniques, a cours aux Pays-Bas où l'on réfléchit, sur la base de données scientifiques, à la position d'abattage : il s'agit de savoir à quel niveau du cou abattre l'animal afin de provoquer le moins de souffrance possible. Les rabbins réfléchissent et sont en passe d'accepter cette proposition. Les possibilités existent, travaillons ensemble pour le bien-être animal, certes, mais aussi pour le bien-être des citoyens que nous sommes.