Intervention de Philip Cordery

Réunion du 15 juin 2016 à 16h45
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Je suis content d'entendre quelqu'un qui fait des propositions pour renforcer l'Union européenne et qui a des objectifs communs avec le groupe politique que je représente. Au cours de l'année 2015, l'Union européenne a dû constamment réagir à des crises très graves, la situation économique en Grèce, l'afflux des réfugiés et en 2016 nous sommes encore dans la réaction. Nous sommes suspendus à l'issue du référendum britannique et nous observons avec inquiétude les thèses anti-européennes gagner du terrain comme en Pologne. Il faut tout de même être conscient que le statu quo actuel entraînera la dislocation de l'Europe. Je comprends votre analyse selon laquelle un pacte de sécurité a plus de chance de réussir actuellement qu'une nouvelle étape dans l'intégration monétaire mais je crois qu'il, faut garder le cap. Sans cela, l'Union européenne restera inachevée et souffrira encore plus des effets du dumping social, ce qui contribuera à renforcer la méfiance des citoyens vis-à-vis des institutions communautaires. Pourquoi ne pas imaginer une initiative parlementaire pour proposer une avancée dans l'Union économique et monétaire ? Cette intégration économique pourrait se faire à dix-neuf ou concerner un nombre plus restreint d'États, décidés à coopérer plus étroitement sur les questions économiques.

Je voudrais aussi évoquer la question du salaire minimum fixé au niveau communautaire. Cette question est importante car certains États en pratiquant une politique déterminée de bas salaires influent sur le niveau de compétitivité de l'ensemble des États membres. Je prépare un rapport sur cette question et lorsque je suis allé en Italie interroger des acteurs économiques j'ai senti une certaine réticence vis-à-vis de cette idée d'harmoniser le niveau du salaire minimum. Quelle est la position du Gouvernement italien ?

Enfin, je voudrais vous interroger sur la création d'un ministre des finances de la Zone Euro. Il a été suggéré que ce poste soit attribué à un Vice-président de la Commission européenne. Ne pensez-vous pas que cette double tutelle risque de nuire à l'indépendance des choix économiques de la zone euro ?

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