J'ai interrogé les responsables protection animale (RPA) et les responsables qualité, qui sont souvent les mêmes personnes dans les abattoirs de volailles de nos adhérents, au sujet de la vidéosurveillance. Ils ont surtout insisté sur l'importance de la formation du personnel, et sur le rôle du management qui relève de la responsabilité du chef d'équipe. La vidéosurveillance leur paraît constituer un outil additionnel qui peut être utilisé si l'abattoir le souhaite. Il nous semble que l'exploitation des images risque d'être compliquée. C'est la responsabilité de l'exploitant d'installer une caméra s'il pense qu'elle peut être un outil pédagogique additionnel, mais il ne s'agit en aucun cas d'un outil à mettre en place de façon systématique.
Selon nous, il n'y a pas de différence sur le plan du bien-être animal entre l'électronarcose et l'étourdissement au gaz. Si les deux méthodes sont bien appliquées, et que les paramètres sont maîtrisés par l'exploitant, les résultats sont les mêmes. En laboratoire, nous insistons d'ailleurs sur le résultat puisque nous contrôlons des indicateurs d'inconscience définis par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ils sont vérifiés sur le terrain où ils nous indiquent, quelle que soit la méthode employée, si l'anesthésie est correctement pratiquée.