En réaction à Madame Mayot, je ferai remarquer qu'il est assez compliqué de filmer un aspect sanitaire. J'ignore quelle sorte d'animaux nous sommes ici, à l'Assemblée nationale, mais il y a une caméra à chaque coin de bureau. Nous préférerions nous en passer, mais nous nous y sommes habitués. Je ne suis pas un fervent défenseur de ces caméras, mais ainsi va la société. Comme l'a rappelé tout à l'heure Monsieur Jacques Lamblin, le moindre commerce, aujourd'hui, en compte trois ou quatre, et les employés font avec.
Dans le contexte de l'abattage, on est forcé de parler de bientraitance ou de maltraitance animale. C'est pourquoi le propos tenu tout à l'heure par notre président sur ce GAEC n'était pas iconoclaste : il est vrai qu'il n'est pas inutile de savoir ce que l'autre pense, indépendamment des relations qu'il peut avoir avec des sociétés concurrentes.
Nous ne savons pas encore quelles seront les conclusions de notre commission d'enquête. Tout est ouvert et les avis sont divers et variés. Nous avons découvert que le sujet est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraissait au départ, et nous nous interrogeons sur l'opportunité d'instaurer un système de vidéosurveillance du point sensible qu'est l'abattage. Il ne s'agit pas pour nous de penser une seule seconde que toutes les personnes qui sont à ce poste sont « sanguinaires ». C'est un métier difficile et honorable, quelle que soit l'entreprise. Mais, s'il y a des dérapages, c'est notre rôle de les souligner. Et la vidéosurveillance, qui ne se ferait peut-être pas sous l'égide de l'entreprise, mais des services vétérinaires ou d'autres services d'État, pourrait peut-être constituer une solution en cas de problème particulier – solution n'excluant en aucun cas la formation du personnel.