Je vous remercie de nous avoir reçus. Je rappellerai en conclusion que nous sommes dans un marché européen. La France est devenue le maillon faible à l'échelle du continent après avoir été depuis toujours, jusqu'à il y a deux ans, le premier pays européen. Notre compétitivité est en perte de vitesse. Dès que nous avons des écarts de prix, même inférieurs à 1 %, nos entreprises gagnent ou au contraire perdent des marchés. Je ne suis pas en train de monétiser le bien-être animal, mais nous devons être conscients que nous nous trouvons dans un cadre global de marché.
J'ai parlé du marché européen, mais les enjeux sont aujourd'hui encore plus importants, puisque 25 % des filets de poulet consommés en Europe sont importés des pays tiers auxquels il n'est demandé de suivre aucune réglementation européenne – y compris en termes de bien-être animal. Je me dois, au nom de notre profession, de m'élever contre cet état de fait et de saluer la démarche du ministre de l'agriculture à Bruxelles – ce qui a d'autant plus de poids que ce n'est pas dans notre habitude. Monsieur Stéphane Le Foll a en effet demandé l'instauration d'un étiquetage d'origine des produits transformés, qui n'est pas aujourd'hui à l'ordre du jour de la réglementation européenne. Il faut que la France soit exemplaire pour bien montrer à ses confrères européens que c'est la démarche à suivre pour garder et nourrir la confiance du consommateur européen à l'égard des productions du continent et, a fortiori, du consommateur français. C'est d'abord notre intérêt économique.