Intervention de Bernard Cazeneuve

Réunion du 2 juin 2016 à 9h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur :

Monsieur le député, je ne reprendrai pas le débat que nous avons eu au moment de l'examen de la loi de finances initiale mais je vous ferai parvenir cet après-midi une note extrêmement complète qui montre qu'il n'y a pas décalage entre les chiffres de la Cour des comptes et les miens. Simplement, des crédits ont été transférés d'une ligne à l'autre et l'on travaille sur des périmètres différents. C'est pourquoi les chiffres consolidés sont ceux que vous citez.

Un chiffre confirmera notre sincérité budgétaire : lorsqu'en 2012, vous avez quitté le pouvoir, il y avait 500 élèves dans les écoles de police par an – je me rends d'ailleurs cet après-midi à celle d'Oissel – il y en a aujourd'hui 4 600, et l'on peut en dire autant pour la gendarmerie. Nous avons multiplié par dix le nombre d'élèves dans les écoles. À la fin du quinquennat, 9 000 postes nouveaux auront bel et bien été créés dans les services de police et de gendarmerie. Je vous remets d'ores déjà un document budgétaire extrêmement précis du ministère de l'intérieur, qui en détaille la ventilation, qui précise les emplois créés et exécutés, les évolutions budgétaires et les crédits hors T 2.

Autonomie de la DGSI ou pas, la coordination s'impose, monsieur Marleix. Les échanges d'information réguliers entre les services ne sont effectivement pas dans la culture du ministère de l'intérieur. Ils ne sont possibles qu'avec un pilotage très serré, avec l'organisation d'échanges d'informations. Je n'ai pas créé l'EMOPT parce que nous avons créé la DGSI. Dans le contexte actuel, nous aurions eu besoin d'organiser ce dispositif d'échange d'informations même dans une configuration comme celle qui existait avant la création de la DGSI ou avant la réforme du renseignement territorial de 2008. Et je suis absolument convaincu que les ministres de l'intérieur qui me succéderont, quelle que soit leur sensibilité politique, veilleront, face à une telle menace terroriste, à ce que l'échange d'informations soit continu et organisé.

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