Je vous ai bien écouté sur ce point, monsieur le ministre, mais la réponse ne me paraît pas suffisante. Je fais la distinction entre les événements de l'Hyper Cacher – il s'agit d'une prise d'otages, non d'une tuerie de masse, et on dispose d'un peu de temps pour attendre l'arrivée des forces d'intervention – et ceux du 13 novembre. Au Bataclan, et aux terrasses des cafés, c'était un massacre immédiat, qui ne laissait pas une seconde pour appeler BRI, RAID ou GIGN. Chaque minute qui passait entraînait plus de morts. La plupart des victimes ont été touchées dans le premier quart d'heure. Dans pareil cas, il n'y a qu'une seule solution : les primo-intervenants, qui seront peut-être des policiers « de base », doivent pouvoir y compris au péril de leur vie, évaluer la situation, aller au contact et tirer. On pourrait aussi imaginer que les fonctionnaires de police soient autorisés à rentrer chez eux avec leur arme à la fin de leur service.
Les mesures que vous avez prises vont dans le bon sens, mais ne seront utiles que si nous ne sommes pas en présence d'une tuerie de masse.