Merci, madame la ministre, pour cet exposé exhaustif des actions que vous avez menées en peu de temps, puisque votre secrétariat d'État est de création récente. Le rapporteur et moi-même sommes à l'écoute de tout le travail qui a déjà été accompli et qui répond en très grande partie, voire en totalité, aux demandes, aux inquiétudes et parfois à la saine colère des victimes qui se sont trouvées confrontées à une situation à laquelle nous n'étions pas préparés. L'important est d'apporter des réponses pour l'avenir, et le programme que vous nous communiquez aujourd'hui, avec ses cinq axes, correspond à cette attente et à ces besoins.
Nous aimerions toutefois approfondir plusieurs points avec vous.
Le secrétariat d'État chargé de l'aide aux victimes ne devrait-il pas aussi s'occuper des mineurs recrutés par Daech sur les réseaux sociaux et qui partent à l'étranger ? Même s'ils entrent dans un processus de terrorisme, ne pensez-vous pas que ces recrues sont aussi des victimes ? Les parents de ces jeunes gens, qui vivent sur notre territoire, sont pris de cours. La plupart du temps, ils ne s'étaient même pas rendu compte de leur endoctrinement.
Par ailleurs, à l'occasion de notre mission aux États-Unis, nous avons constaté combien était déterminante la rapidité des secours apportés aux victimes de ce que l'on peut qualifier de véritables actes de guerre. Or nous nous sommes rendu compte, au cours de nos travaux, que l'accès aux blessés, notamment au Bataclan, avait pris un certain temps et qu'il avait notamment fallu attendre que le périmètre de sécurité ait été levé.
Aux États-Unis, ils ont recours à un corps mixte, composé de colonnes d'assaut accompagnées par des médecins formés à l'intervention de crise, équipés et à même d'agir. Ce dispositif permet, et c'est ce qui s'est notamment passé à Orlando, une rapide prise en charge médicale, déterminante pour la survie des victimes.