Vous dites que seules 600 000 à 700 000 personnes sont touchées en France. Nous avons entendu qu'il y en aurait plutôt 2 millions, ce qui correspond mieux aux 2 à 5 % de la population que vous annoncez aussi. Le chiffre est important, car il conditionne le degré d'intérêt que les pouvoirs publics peuvent porter à la fibromyalgie.
Nous avons également recueilli des témoignages sur l'errance médicale, du fait des nombreuses réticences du corps médical à rechercher en direction de ces syndromes ou symptômes. Tous ces témoignages allaient dans le même sens. Les gens concernés étaient presque rejetés par la médecine de premier recours. Aussi votre rôle est-il bien de faire admettre cette pathologie.
Les témoignages que nous avons recueillis étaient chargés d'émotion. Rejetés par leur médecin, par la société, voire par leur famille, les gens s'enferment et sombrent dans la dépression. Une vraie douleur, une vraie souffrance se fait jour. Les centres anti-douleur ne constituent d'ailleurs pas la panacée : ils ne sont pas équitablement répartis sur le territoire, de sorte que ces personnes ont des difficultés pour s'y rendre. Elles ne peuvent parfois pas se déplacer seules, conduire un véhicule ou simplement être accompagnées.