En ce qui concerne les fibromyalgies, l'approche est essentiellement clinique et nous n'avons pas d'acte traceur pour les suivre, ce qui pose problème pour évaluer, comme on peut le faire dans d'autres situations, le panier de soins et le reste à charge pour les assurés. Nous approchons la fibromyalgie au travers des demandes d'admission en ALD et du suivi des arrêts de travail.
La HAS évalue la prévalence de l'affection à 2,2 % de la population. Ainsi, les 20 000 arrêts de travail pour fibromyalgie représentent très peu de chose au regard des 2 millions d'arrêts de travail que nous accordons chaque année. En outre, les situations sont très disparates, qu'il s'agisse de leur niveau de gravité ou de la prise en charge.
La HAS s'est prononcée en 2009 au travers d'un rapport d'orientation, mais, cela a été dit tout à l'heure à propos de la demande d'admission en ALD, elle n'a pas fixé ce qui relève vraiment des critères de gravité justifiant l'exonération du ticket modérateur. Dès lors que nous disposerons de ses recommandations, nous aurons davantage de possibilités d'évaluation.
Au travers des séjours hospitaliers, il faut vérifier quel est le sujet des diagnostics principaux et des diagnostics secondaires. Mais les patients fibromyalgiques hospitalisés ne représentent qu'une petite part de la population globale des fibromyalgiques, et avec des spécificités liées au codage. Pour nous, il est assez difficile de constituer aujourd'hui ce type de situations.