Intervention de Gérard Sebaoun

Réunion du 15 juin 2016 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Sebaoun :

La spéculation s'est emparée en France d'un système formidable de prise en charge de nos malades qui s'appuie sur des équipes de chercheurs et de soignants de haut niveau et une industrie pharmaceutique performante, mais aussi extrêmement gourmande – avide, diront certains – en dividendes. Une industrie devenue folle, essentiellement financière, comme si la santé était l'otage d'une course aux bénéfices. L'Assemblée nationale s'était penchée sur le cas d'un antiviral qui coûtait une véritable fortune, mais grâce au vote du PLFSS, un certain nombre de patients y ont accès – pas tous, donc –, ce qui fait débat au sein de notre société.

Dans un rapport sur les groupements hospitaliers territoriaux, commandé l'an dernier par la ministre de la santé à la directrice générale du CHU de Grenoble et au médecin président de la commission médicale d'établissement du CH de Bayonne, on peut lire que, « aujourd'hui, une partie des usagers de l'hôpital public bénéficie de ce que l'on pourrait qualifier de "parcours d'initiés". Ce constat percute l'un des fondements de l'hospitalisation publique, à savoir l'égalité d'accès à des soins sécurisés et de qualité ». Ainsi, au-delà du prix des médicaments, il existe dans notre pays des parcours d'initiés qui ne permettraient pas à certains patients de pouvoir accéder à l'essentiel : la vie.

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