Intervention de Dominique Tian

Réunion du 15 juin 2016 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Tian :

Je suis heureux de saluer le professeur Maraninchi qui, à lui seul, représente l'excellence dans le domaine de la cancérologie.

Nous avons eu ce débat à propos du traitement de l'hépatite C et nous avons trouvé l'argent nécessaire dans le cadre du PLFSS.

Le déremboursement de certains médicaments en Grande-Bretagne est extrêmement choquant. Des médicaments de plus en plus efficaces, souvent produits par des laboratoires français – une filière d'excellence créatrice d'emplois – permettent de soigner des maladies graves : limiter ce type de soins serait scandaleux. Certes, il ne faut pas payer les médicaments à n'importe quel prix, mais votre propos, monsieur Vernant, comporte des points intéressants : par exemple, nous payons un médicament deux fois moins cher qu'aux États-Unis – 41 000 euros contre 90 000 dollars –, ce qui n'est déjà pas si mal. Vous évoquez également une marge importante de 20 %, mais dans une économie libérale, il faut faire confiance aux laboratoires, car encadrer le prix des médicaments pourrait se révéler catastrophique.

L'industrie pharmaceutique n'est pas soutenue par l'État, madame la présidente. Ce n'est pas une industrie florissante qui fait d'énormes bénéfices : les laboratoires connaissent des difficultés, certains ferment, d'autres sont délocalisés. D'autant que, d'année après année, le Gouvernement signe des accords de modération des prix. Il faut donc être vigilant vis-à-vis des campagnes menées par certains organismes, mais également se poser les bonnes questions, comme celle de la consommation excessive de médicaments en France.

En conclusion, les cancers sont de mieux en mieux soignés en France, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir. Mais il faut payer les médicaments au juste prix.

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