Concernant la « liste en sus », monsieur Tian, la difficulté est de faire sortir des produits de cette liste pour en faire entrer d'autres. On ne peut pas maintenir un régime d'exception pour des produits qui ont été utilisés, réutilisés, et qui doivent tomber dans le « droit commun ».
D'autre part, l'intérêt pour les laboratoires de garder une molécule en ATU, avant qu'elle tombe en AMM, a souvent été pointé du doigt car le prix libre leur permet de dégager de la trésorerie pendant quelque temps.
En fait, je pense que l'ANSM a un rôle sur le prix des médicaments innovants quand il est réévalué. Notre collègue Gauquelin a évoqué les AMM fractionnées : plus les essais cliniques sont courts, moins les effets secondaires sont évalués. Or un médicament a des effets positifs, mais aussi des effets secondaires dont le coût est supporté par la collectivité. Et là, l'action de l'Agence en matière de pharmacovigilance est importante, car elle donne son avis sur la balance bénéficerisque, si bien que le prix d'un médicament innovant peut être revu à la baisse au regard du risque. C'est une manière indirecte d'agir sur le prix du médicament.
Merci, madame la présidente, monsieur le directeur général, d'avoir répondu à toutes les questions.