Intervention de Renaud Gauquelin

Réunion du 15 juin 2016 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRenaud Gauquelin :

Madame, monsieur, je vous remercie de vos interventions très éclairantes.

Nos concitoyens se demandent souvent pourquoi un médicament est remboursé à 30 %, 60 %, 80 %, 100 %. Qu'y a-t-il de subjectif et d'objectif dans tout cela ? Mais vous avez largement répondu en nous rassurant sur la transparence de vos décisions.

Le rôle de la HAS est d'évaluer l'amélioration du service médical rendu, qui permet de savoir dans quelle catégorie est classé le médicament, s'il est toujours remboursé ou pas. Il serait intéressant de connaître les conséquences des déremboursements sur le long terme, même s'ils ont été assez rares ces dernières années. Le déremboursement des veinotoniques, par exemple, a-t-il entraîné, comme certains l'ont prétendu à l'époque, une augmentation de la consommation des anti-inflammatoires, aussi bien en prescription qu'en automédication ?

Lors de l'audition tout à l'heure de MM. Vernant et Maraninchi, respectivement hématologue et cancérologue, nous avons longuement parlé du prix de l'innovation en cancérologie, mais aussi pour le traitement de l'hépatite C, dont le coût est faramineux dans les pays développés et inabordable pour les pays moins développés. Il est donc nécessaire de faire sortir certains produits de la « liste en sus » pour en faire entrer d'autres. Ce sujet ne doit pas être tabou, car tout évolue très vite notamment en cancérologie. Les prix des médicaments anticancéreux devraient être négociés beaucoup plus finement. Que pensez-vous de la possibilité de faire évoluer la « liste en sus » pour y faire entrer notamment des produits anticancéreux moins coûteux.

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