– Depuis plusieurs années, l'ANDRA effectue des recherches concernant la faisabilité d'un site de stockage de déchets faible activité à vie longue (FAVL) sur le territoire de la communauté de communes de Soulaines, dans l'Aube. Des profils sismiques et des ouvrages de reconnaissance ont été publiés. L'ANDRA commence donc à maîtriser la géométrie du sous-sol, l'épaisseur des couches cibles dans les argiles du Crétacé.
La CNE2 considère, d'une part, que des progrès doivent être accomplis sur l'inventaire des radionucléides contenus dans ces FAVL, et, d'autre part, que nous devons disposer de davantage d'informations sur les choix qui seront opérés pour le mode de stockage, pour l'épaisseur des gardes sous le stockage, ainsi que sur la façon dont seront considérées les couvertures reconstituées. Cette démarche est nécessaire afin de conduire une analyse de sûreté réaliste incluant tous les paramètres géologiques du site.
Concernant les TENORM (Technologically Enhanced Naturally Occurring Radioactive Materials), la directive 201359Euratom stipule que ces déchets devront être considérés comme résultant de l'activité nucléaire même si, de facto, tel n'est pas le cas.
Areva a engagé des travaux sur la possibilité de stockage in situ des déchets produits par l'usine Comurhex de Malvési, près de Narbonne. Comme pour l'ANDRA à Soulaines, des données géophysiques ont été acquises.
La CNE2 recommande de considérer le milieu géologique sur un volume plus important. Dans ce secteur, les argiles oligocènes cibles reposent sur des carbonates aquifères qui ont des propriétés de transferts de fluides. En outre, il existe différentes fractures à l'échelle du bassin de Narbonne. La CNE2 recommande donc de mener des modélisations d'écoulements à l'échelle régionale, pour mieux établir la relation entre les circulations de flux à grande échelle et la sécurité du stockage.