Je souhaite m'exprimer sur le processus cauteleux de certains des initiateurs du projet Cigéo. Je l'ai ressenti depuis la loi de 1991. Nous sommes en présence d'un projet ambitieux, qui s'inscrit sur la longue durée. L'ANDRA et d'autres spécialistes souhaitent le découper en phases et ne passent jamais à l'étape définitive. N'oublions pas que le laboratoire fonctionne et qu'il a constitué un investissement considérable et utile.
Il ne faudrait pas que la phase industrielle pilote constitue une seconde phase de laboratoire. Il convient d'insister auprès de tous sur le fait que la phase industrielle pilote constitue le début de la construction du stockage. Il est donc nécessaire de se montrer observateur et prudent. Cependant, aucun arrêt ne devra intervenir à la fin de cette phase.
Il convient d'insister sur ce point, sur l'engagement du processus de stockage et sur sa continuité, phase industrielle pilote comprise. Ce ne serait pas de bonne politique, après la construction coûteuse d'un laboratoire, qui a donné des résultats, d'engager une seconde phase d'expérimentation. Ressentez-vous cette attitude cauteleuse de la part du politique ?
Ma seconde question porte sur la génération IV. Avec l'EPR, nous avons connu des difficultés, des déceptions et des hésitations. Nous cherchons à produire un réacteur plus petit. Nous subirons la concurrence de l'AP1000 américain. Est-il possible d'accélérer le développement du programme de la Génération IV, pour qu'elle prenne le relais de l'EPR ? La mise au point technologique est-elle mûre ?