Le chiffre de 25 milliards d'euros est important parce qu'il conditionne les provisions des producteurs de déchets. Le premier montant était de seize milliards d'euros. EDF, en particulier, doit augmenter ses provisions pour des raisons juridiques. L'opinion publique évoque beaucoup le coût d'enfouissement des déchets de haute et moyenne activité à vie longue. D'une part, ces 25 milliards d'euros s'étendront sur un siècle, d'autre part, il convient de comparer ce budget à des dépenses similaires.
Par exemple, le grand carénage des cinquante-huit réacteurs d'EDF était estimé à 55 milliards d'euros, puis à 51 milliards d'euros. Il sera lui-même étalé dans le temps. Autre exemple, chaque année, les Allemands, avec la contribution au titre de la loi sur les énergies renouvelables (Erneuerbare Energien Gesetz Umlage ou EEG-Umlage), dépensent 23 milliards d'euros de surcoût du fait des énergies renouvelables. Dans son dernier rapport, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) française estime le surcoût des énergies renouvelables, sur la période 2014-2025, à 73 milliards d'euros.
Il convient donc de remettre ces chiffres en perspective. 25 milliards d'euros ne représentent pas un montant faramineux sur un siècle.