Je vous remercie, messieurs.
Vous avez évoqué la mise en place d'une commission mixte, commune à vos deux religions dédiée à l'abattage rituel. Pourriez-vous nous en dire plus ?
S'agissant de la certification de la viande halal et casher, pouvez-vous nous indiquer combien il existe d'organismes certificateurs en France ? Quel est leur statut ? Comment sont-ils financés ?
Les sacrificateurs se voient-ils délivrer une carte valable à vie ? Exercent-ils cette activité à plein temps ou bien de façon ponctuelle ?
Enfin, j'aimerais revenir à la question de l'étourdissement. Notre commission entend se concentrer sur la technique d'abattage au regard du bien-être animal. Il ne s'agit pas pour nous d'entrer dans un débat sur la laïcité et sur les pratiques religieuses en tant que telles. C'est précisément pour éviter toute instrumentalisation que nous avons souhaité associer, pour toutes les réunions consacrées à l'abattage rituel, des représentants du culte musulman et du culte israélite.
Vous avez souligné, monsieur Kbibech, l'évolution de la position des organisations musulmanes sur la question de l'étourdissement. Mais il faut rappeler que dans certains pays, l'étourdissement est pratiqué dans le cadre l'abattage rituel. Quelles sont les raisons de ces différences ? Est-il envisageable pour vous d'imposer en France l'étourdissement post-jugulation ? Quels seraient selon vous les obstacles à une telle pratique ?
Monsieur Mergui, j'ai interrogé les grands rabbins qui ont participé à la réunion du 16 juin à propos de l'extirpation du nerf sciatique, nécessaire pour que l'animal abattu selon le rite juif puisse intégrer dans son entier le circuit casher. Une réflexion est-elle menée à propos de cette pratique ? En quoi consiste la taxe sur la cacherout ? Comment est-elle calculée et que finance-t-elle ?
Enfin, quelle est votre position à propos de l'étiquetage des produits selon le mode d'abattage, à savoir avec ou sans étourdissement ?