Je souscris à tout ce que vient de dire Joël Mergui. J'ajoute qu'en effet nous ne pouvons que nous réjouir du préalable selon lequel il ne s'agit pas d'attaquer la liberté de culte.
Si certaines études entendent montrer que les bêtes souffrent quand elles sont abattues rituellement, d'autres, dont dispose le CFCM et qui vont dans le même sens que celles sur lesquelles s'appuie le consistoire central, démontrent l'inverse. Nous pouvons vous les communiquer.
Pourquoi ne pas accepter un étourdissement réversible et un étourdissement post-jugulation ? Si la pratique de l'étourdissement réversible, tolérée pendant un certain temps, a été interrompue, c'est surtout pour éviter que la cause réelle ou définitive de la mort ne soit l'étourdissement lui-même et non la saignée. Reste que pendant l'étourdissement, même s'il est réversible, la bête n'est pas consciente et donc ne réagira pas de la même manière que si elle était complètement vivante, si je puis dire.
La recherche d'un équilibre entre le respect du bien-être animal et celui des conditions exigées par l'abattage rituel reste, cela a été mon mot de la fin, un vrai défi. Si des améliorations techniques sont possibles sans qu'il soit procédé à l'étourdissement ni avant ni après la saignée, nous sommes prêts à avancer avec vous, ainsi que le grand rabbin de France et le recteur de la grande mosquée de Paris vous l'ont déclaré la semaine dernière. Il n'en demeure pas moins que nous nous en tiendrons aux principes fondamentaux posés notamment dans le référentiel religieux de la charte halal du CFCM.