On voit bien effectivement qu'il y a un clivage entre nous. C'est normal, chacun exprime ses convictions, et il faut aller jusqu'au bout. Pour vous, tout déterminisme, toute contrainte doit totalement disparaître, et le corps, dans sa réalité, notamment sexuée, est vécu comme une contrainte.
Ce corps, nous ne le choisissons pas. C'est lui qui imposera aux femmes d'être mères et aux hommes d'être pères, quoi que vous puissiez faire, et, pour vous libérer de ces contraintes, vous niez purement et simplement la réalité.
Notre chemin, c'est vrai, est plus compliqué, parce que nous cherchons à faire avec cette réalité, à vivre avec. Pour nous, le corps fait partie de l'unité d'une personne et ce n'est pas quelque chose que l'on peut mettre de côté.
Un Anglais a prétendu que le Parlement anglais pouvait tout faire sauf changer un homme en femme – ou une femme en homme, pourrait-on ajouter. Méditez cette phrase.