L'élu de la Haute-Marne que je suis considère la proposition de loi que nous examinons ce matin comme exemplaire du cheminement législatif suivi depuis près de trente ans, avec la loi du 28 décembre 2006, adoptée à l'initiative de Christian Bataille, qui a prévu l'échéance de ce jour. Il s'agit d'une étape nécessaire, et je souhaite rendre hommage au travail réalisé au Sénat par Gérard Longuet.
C'est l'honneur du Parlement que d'avoir, depuis vingt-cinq ans et quelles que soient les majorités, abordé ce sujet avec beaucoup de professionnalisme, en cherchant la meilleure solution sur le plan technologique, avec toutes les garanties nécessaires, sous le contrôle du Parlement.
Par ailleurs, le projet Cigéo n'est pas assez connu des Français, alors qu'il constitue l'un des projets majeurs de notre industrie, et que le monde entier nous regarde ; que l'on soit partisan ou non du nucléaire, nous avons une responsabilité collective en matière du retraitement des déchets. Cette expérience est conduite dans la Meuse et la Haute-Marne, et c'est là que des experts venant de tous les pays vont apporter des solutions dans le domaine du stockage en couche géologique profonde des matières radioactives.
Depuis 1991, la question de l'acceptabilité de l'opération par les populations locales est posée. Certes, l'accompagnement économique, toujours insuffisant aux yeux des intéressés, existe, mais la notion de réversibilité continue d'animer les débats. J'ai donc la conviction que ce texte, en précisant les choses dans la loi, apporte une réponse à bien des inquiétudes locales portant sur la réversibilité.