À l'époque où une réflexion était conduite afin de choisir un site susceptible d'accueillir le projet Cigéo, j'avais été un parlementaire missionné par le gouvernement de M. Edouard Balladur – seul socialiste dans ce cas (Sourires) – pour en proposer un certain nombre.
Deux critères présidaient à ces recherches : une géologie favorable et une population acceptant de recevoir le projet. Cela n'a pas été le cas partout. La configuration géologique du territoire de Bure est non sismique, on y a trouvé des récifs coralliens prouvant qu'il s'agissait d'une ancienne zone tropicale et le sol argileux est imperméable.
Par ailleurs, les acteurs économiques, les maires des communes concernées et les présidents de conseils généraux ont fait preuve de leur intérêt pour le projet. La période précédente avait connu des échecs parce que les scientifiques n'avaient regardé que la géologie, sans se préoccuper des populations vivant à la surface. Un autre site que celui de Bure avait retenu mon intérêt : celui de Marcoule, dans le Gard et il me semblait plus prudent de disposer de deux laboratoires au lieu d'un seul. Mais le Gouvernement ne m'a pas suivi pour des raisons financières et n'a retenu que Bure.