Intervention de Joaquim Pueyo

Réunion du 28 juin 2016 à 17h45
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Je vous remercie Madame la présidente de nous avoir éclairés sur ces aspects techniques. Je voudrais revenir sur les résultats de ce référendum, qui pour moi, comme pour beaucoup de nos concitoyens, ont été un choc.

Ce référendum établi un précédent inquiétant mais souligne également des éléments que nous devons prendre en compte. La campagne menée par les partisans du Brexit a été concentrée sur les problématiques migratoires, et très peu sur ce qu'est vraiment l'Union européenne. Je déplore qu'une certaine presse britannique si particulière ait relayé des idées fausses et les mensonges d'hommes politiques plus préoccupés par leur carrière politique que par le bon fonctionnement de l'Union européenne. Mais nous ne pouvons pas renvoyer la faute sur les seuls populistes, car de nombreux responsables politiques en France comme à l'étranger ont utilisé l'Union européenne comme un bouc émissaire, ne cessant de répéter « c'est de la faute à Bruxelles ». C'est à chacun d'entre nous de répéter que rien ne se fait, en Europe, dans l'Union européenne, sans l'aval des États membres et que ce sont eux qui conservent le rôle de définition des orientations politiques.

Des éléments d'espérance existent malgré tout. Les jeunes britanniques ont voté dans leur grande majorité en faveur du maintien dans l'Union européenne. Les générations futures restent attachées à la construction européenne et aux idées que sont l'action commune et l'ouverture au monde. Cela ne veut pas dire que tout le système européen actuel leur convient, mais que leur avenir sera plus sûr et plus épanouissant à travers l'Union européenne que dans un pays isolé.

L'Union européenne a de grands défis à relever en matière de sécurité et de contrôle des frontières, et c'est pourquoi la Haute Représentante a présenté une nouvelle stratégie pour la sécurité. Je pense que cette stratégie répond avec justesse aux besoins de mettre en place une politique européenne intégrée en matière d'asile et de contrôle des frontières.

Il ne faut pas tenir un simple discours défensif pour contrer les arguments des eurosceptiques, mais prendre l'initiative, faire des propositions, être proactifs, et porter une vision positive de ce qui a été fait malgré tout – je pense aux droits de l'homme, à l'environnement, à Erasmus. Il est indispensable de saisir ce moment pour définir une nouvelle stratégie globale pour l'Europe qui définira ce que nous souhaitons, avec comme impératif le progrès et l'espoir pour l'ensemble des citoyens européens. Malgré le Brexit, je suis donc optimiste. L'Union reste notre futur.

Une question cependant : la Première ministre de l'Ecosse demande à rencontrer les présidents des institutions européennes. Que pensez-vous de cette initiative ? Quel avenir pour l'Ecosse au sein de l'Union ?

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