Intervention de Pierre Lequiller

Réunion du 28 juin 2016 à 17h45
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Ce référendum a porté essentiellement sur l'immigration, et notamment sur l'immigration polonaise. Je pense que la première des choses, c'est de refaire Schengen, ce n'est pas possible d'améliorer Schengen à la marge, il faut une véritable refonte de Schengen, en faire un véritable organe politique avec une présidence stable. Il faut aussi poursuivre l'harmonisation du droit d'asile en Europe, et pour aujourd'hui, pas pour demain !

Avec ce vote, ce sont les personnes âgées qui ont voté contre les jeunes. L'un des principaux slogans du Brexit, ne l'oublions pas, était « Get Britain Great again », référence à 1940 et à Churchill. Ce n'est pas par hasard que Boris Johnson avait écrit un livre sur Churchill juste avant !

Aujourd'hui, le Royaume-Uni est groggy, et les conséquences de ce vote sur la politique intérieure britannique sont dramatiques, notamment vis-à-vis de l'Écosse.

Il faut être clairs, fermes, et en même temps réalistes et lucides. Pour le moment, les Britanniques restent dans l'Union pour encore deux ans, et on ne doit pas chercher à les punir. Le Royaume-Uni reste un partenaire privilégié.

Nous avons beaucoup travaillé dans cette commission sur le renforcement de la zone euro, la politique industrielle, la croissance, l'investissement… Il faut que l'Europe arrête de rentrer dans les détails ! Il faut lutter contre l'Europe technocratique. Jean-Claude Juncker lui-même m'a dit qu'il pensait que la manière dont fonctionne la comitologie n'est pas satisfaisante d'un point de vue démocratique. Il faut aussi redonner un rôle aux parlements nationaux, alors que la distance se creuse aujourd'hui entre ceux-ci et le Parlement européen…

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