Intervention de Arnaud Richard

Réunion du 29 juin 2016 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard, co-rapporteur :

Je partage cette analyse et je trouve satisfaisant que nous en puissions en discuter au-delà du débat qui s'est tenu hier dans l'hémicycle. Concernant les propos de Gilles Savary en particulier, il est vrai que les États membres ont préféré se battre pour garder leur souveraineté sur beaucoup d'aspects, il faut le dire. Frontex en est un exemple criant. Nous pouvons critiquer cette agence mais elle n'est que ce que nous avons voulu en faire, c'est-à-dire, somme toute, pas grand-chose. Ainsi, nous nous posons la question de la résolution d'un problème pour lequel nous n'avons pas voulu avoir les outils pour le résoudre.

À propos des parlements, Gilles Savary parlait d'États et de normes, c'est un sujet intéressant. Je suis un Européen convaincu mais je ne vois pas comment nous allons arrêter ce monstre administratif, je n'ai pas de réponses à apporter.

Enfin, un dernier point concernant la France. Nous sommes très « schizophrènes » puisque, sauf erreur de ma part, c'est effectivement le président de la République qui siège au Conseil européen. Pour ce qui nous concerne, nous auditionnons le ministre en charge des affaires européennes avant et après le Conseil, mais ce n'est pas suffisant. En Allemagne, la chancelière est sous la contrainte de sa majorité et cela change beaucoup de choses. Cela veut dire que plutôt que de ne parler d'Europe qu'à la veille des élections européennes, nous devrions en parler beaucoup plus souvent. En Allemagne, c'est un sujet quotidien de la chancelière et dont notre Gouvernement devrait également s'en emparer quotidiennement.

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