Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 5 juillet 2016 à 15h00
Nouvelles libertés et nouvelles protections pour les entreprises et les actif-ve-s — Application de l'article 49 alinéa 3 de la constitution

Manuel Valls, Premier ministre :

Nous avons fait des choix, et des choix clairs. Le choix, d’abord, de la décentralisation du dialogue social, c’est-à-dire faire participer les salariés aux décisions de l’entreprise et donner plus de moyens d’agir aux syndicats. Oui, nous faisons confiance à la négociation au niveau de l’entreprise, aux acteurs du terrain et nous l’assumons : l’entreprise c’est l’échelon pertinent. Pertinent, notamment, pour décider de l’organisation du temps de travail ou de la rémunération des heures supplémentaires, toujours, bien sûr, dans le cadre fixé par la loi. C’est, après tout, aux salariés et aux entrepreneurs de dire ce qu’ils veulent, d’aboutir à un accord par une négociation qui prend en compte beaucoup d’autres paramètres. Faisons confiance au dialogue social !

Nous avons fait le choix, aussi, de donner de la visibilité, de casser les rigidités, de faire que les entreprises embauchent en CDI plutôt qu’en CDD. Nous devions agir pour faire entrer sur le marché du travail ceux qui en sont exclus : les jeunes, les peu diplômés, les moins qualifiés, en s’inspirant de réformes qui ont aussi marché dans d’autres pays, ce qui ne veut pas dire moins de droits pour les salariés, au contraire.

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