Vous êtes le chef de gouvernement de la Ve République le plus impopulaire, le plus rejeté par les Français, le plus honni par les vôtres. Ce rejet tient à l’image que vous renvoyez de vous-même, monsieur le Premier ministre – incapable de dialoguer, incapable de réformer –, mais il tient surtout à votre bilan de la France, qui n’est rien d’autre que le dépôt de bilan d’un pays qui a gravement décroché depuis quatre ans. Cette défiance tient aux mensonges de François Hollande, qui a trahi ses électeurs : sa campagne de 2012 a été une véritable imposture. Vous en payez le prix fort. Regardez ce que vous avez fait de votre majorité : elle est devenue un véritable champ de ruines.
Face à un tel bilan, les Français ont dépassé le stade de la déception. Ce qu’ils éprouvent, c’est de l’écoeurement et de la colère, après quatre ans d’immobilisme et quatre mois de manifestations incessantes, de blocages dans le transport et de violences orchestrées par l’extrême-gauche.
Dans ce contexte de rupture totale avec les Français, pensez-vous, monsieur le Premier ministre, que ce soit encore une bonne chose que vous restiez à Matignon ?