Lors de votre récent déplacement en Nouvelle-Calédonie, vous avez tenu à nous rassurer sur la volonté de l’État d’être à nos côtés pour assurer la survie de la SLN – Société Le Nickel – face à la crise des cours du nickel. Vous avez annoncé l’octroi d’un prêt à la société territoriale calédonienne de participation industrielle – STCPI –, qui détient, à hauteur de 34 %, les participations des trois provinces au capital de la SLN. Ce prêt devait permettre à cette société d’assumer ses devoirs d’actionnaire, mais nécessitait au préalable l’acquisition d’une action par l’État au capital de la SLN.
Il y a quelques jours, la province Sud s’est prononcée favorablement, alors que la province Nord, à majorité indépendantiste, a décidé de voter contre l’octroi de ce prêt à la STCPI et donc contre la cession d’une action à l’État. Cela met en péril la SLN, ses emplois et l’économie calédonienne dont la situation n’est déjà pas brillante.
Cette position relève plus d’un calcul politique, celle d’une doctrine « nickel de la province Nord » qui, loin d’avoir fait ses preuves, ne recherche qu’une chose : récupérer les massifs miniers de la SLN au travers d’une augmentation à 51 % au capital de cette dernière.
Ma question est simple, monsieur le Premier ministre : pouvez-vous nous donner l’assurance de l’État pour un nouveau plan visant à garantir la survie de la SLN et sauvegarder ses emplois ?