Intervention de Sylvain Berrios

Séance en hémicycle du 6 juillet 2016 à 15h00
Égalité et citoyenneté — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Berrios :

Monsieur le président, mesdames, monsieur les ministres, mes chers collègues, après les attaques terroristes du Bataclan et de l’Hyper Cacher de Vincennes il y a maintenant seize mois, le Premier ministre, Manuel Valls, avait martelé sa volonté de défendre les valeurs républicaines, de veiller à leur respect mais aussi à leur compréhension par tous.

De coups de menton en déclarations martiales, semaine après semaine, dans cet hémicycle, lors des questions au Gouvernement, le Premier ministre a réaffirmé vouloir défendre et même incarner cet ordre républicain. Le projet de loi dit « Égalité et citoyenneté » qui, examiné selon la procédure d’urgence, a mobilisé une commission spéciale, trois membres du Gouvernement, un rapporteur général et trois rapporteurs thématiques, devait être la traduction de cette ambition d’une République respectée, retrouvée et partagée. Hélas, examiné dans des conditions ubuesques – qui ont vu la majorité se déchirer publiquement et longuement, tant en commission que dans l’hémicycle – et discuté à la va-vite entre deux passages en force du Gouvernement à coups de 49-3, ce projet de loi sans vision est un contresens.

Il comporte certes quelques dispositions intéressantes, telles que la réserve citoyenne ou le service civique, mais il est surtout à l’image de ce quinquennat : incohérent, dogmatique et brutal. Incohérent lorsqu’il traite en même temps, avec le même degré d’urgence et d’importance, du logement, de la vente au déballage, du service civique, de la liberté d’enseignement, du genre ou de la définition des auberges de jeunesse.

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