Il s’agit bien d’un « vide-grenier » législatif.
Quant au titre I, consacré à l’émancipation des jeunes, à la citoyenneté et à la participation, on y trouve, à côté d’articles sans portée normative, des dispositions loin d’être consensuelles.
Ajoutons l’absence de fil conducteur, les mesures qui n’ont pas fait l’objet d’études d’impact sérieuses et qui ne sont pas financées, à l’instar de l’article 12 nonies qui instaure l’obligation d’un service civique d’une durée de neuf mois pour tous les jeunes entre dix-huit et vingt-cinq ans : cela fait quand même beaucoup !
Notre seule satisfaction est donc d’avoir réussi à encourager la mobilité internationale des apprentis, là où l’article 19 septies relevait de la simple incantation, grâce à quoi nous pourrons, avec le pragmatisme qui sied , encourager la mise en place d’Erasmus professionnels à l’heure où l’Europe traverse une crise profonde.
En définitive, vous l’aurez compris, alors que nous pourrions approuver le titre II, nous ne pouvons que récuser les titres Ier et III de ce projet de loi. Aussi bien, nous nous abstiendrons.