Je ne peux qu'abonder dans votre sens. Du côté des patients, il y a probablement beaucoup d'automédication, notamment avec des antalgiques ou des anti-inflammatoires qui sont relativement accessibles. Mais les praticiens, notamment les médecins généralistes et les rhumatologues, sont assez démunis pour prendre ce syndrome en charge et ne cessent de s'interroger. La création de votre commission d'enquête et les rapports de la HAS ou de l'Académie nationale de médecine montrent que nombreux sont ceux qui réfléchissent à la question. Cependant, aujourd'hui, rien ne permet d'imaginer que nous disposerons, dans les prochaines années, d'un médicament plus efficace.
Il ne faut pas contester la prise en charge de ce syndrome, même si son diagnostic clinique est établi par élimination, et même si l'on n'arrive pas à le décrire classiquement. Il faut ensuite trouver des modes de prise en charge qui ne privilégient pas le médicament. Il faut assurer une prise en charge globale : physique, sociale, d'accompagnement, etc.