L'errance diagnostique s'explique par le fait qu'en dépit des importants progrès réalisés, notamment grâce aux associations, les généralistes sont encore peu au fait d'une maladie dont la faible prévalence fait obstacle à un diagnostic précoce. Le diagnostic relevant exclusivement de l'examen clinique, il est indispensable que les médecins disposent d'une formation adéquate et d'un outil simple de dépistage clinique. L'errance thérapeutique peut en effet conduire à la prescription de molécules antidépressives ou antalgiques aux effets iatrogènes possibles, d'autant que les malades, faute d'un nom donné à l'affection dont ils souffrent, consultent de multiples spécialistes. L'efficacité thérapeutique suppose, je l'ai dit d'emblée, un partenariat renforcé entre médecins généralistes, spécialistes et SDC, car la prise en charge pharmacologique ne suffit pas. La prise en charge psychologique est souvent très importante et le recours aux « médecines complémentaires » doit probablement être promu. Cette coopération thérapeutique pourra éviter des traitements lourds qui ne font pas toujours la preuve de leur efficacité.