J'ai été assez surpris d'entendre que l'on n'utilisera que 20 % des capacités du compteur Linky. Ce qui est compliqué dans cette affaire, c'est que ce compteur s'adresse à différents types d'acteurs. Il y a d'abord ce dont a besoin le consommateur pour mieux maîtriser sa consommation : celui-là ouvrira l'espace sécurisé qu'ERDF lui mettra gratuitement à disposition, avec ses limites. Mais ce compteur s'adresse aussi aux collectivités territoriales, à l'exploitant et aux fournisseurs.
Dans ce débat très centré autour du consommateur, on aurait tort d'oublier d'autres actions très fortes : l'intégration des énergies renouvelables, mais aussi la maîtrise de la boucle locale. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Linky est un objet du local : il donne la main à l'acteur local sur des politiques d'énergie de proximité, ce qui n'était pas le cas auparavant. Je ne voudrais donc pas qu'on laisse croire que ce système est déjà ringard avant même qu'il ne soit déployé. Beaucoup de pays nous observent parce que cet outil est bien plus sophistiqué que ce qui se fait à l'étranger. Nous avons la possibilité de mettre en place un système qui représente un pas de géant par rapport à ce qui se fait en Italie, par exemple.