Intervention de Yves Censi

Réunion du 22 juin 2016 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Censi :

L'action des organisations non gouvernementales que vous représentez est importante. Votre expertise critique et votre regard extérieur vous permettent de donner un coup de pied dans la fourmilière lorsque les débats sont difficiles à mener, compte tenu de l'importance des enjeux financiers en cause et de la communication que ces financements permettent de faire.

Vous avez souligné la dichotomie entre la responsabilité du système et la responsabilité individuelle des acteurs et des patients.

Je formulerai deux observations s'agissant du système. Vous donnez souvent l'impression d'agir dans l'urgence – et c'est un peu votre rôle –, quelles que soient vos propositions. Or, je n'ai pas entendu de remarque de votre part concernant la santé mentale – dont on parle relativement peu. D'autre part, on observe une approche différenciée dans la prescription des médicaments d'urgence destinés au traitement de maladies graves et, inversement, une surconsommation d'autres médicaments devant nous conduire à réfléchir à la notion de prévention. Il me semble que vous n'avez guère insisté sur cette notion alors qu'elle peut avoir un fort impact sur l'économie du médicament. On sait que la consommation de benzodiazépine ou d'anxiolytiques est particulièrement élevée en France alors que d'autres pratiques, d'ordre préventif, peuvent être extrêmement efficaces.

Enfin, avez-vous défini des axes stratégiques de pilotage de la santé publique concernant le VIH et la tuberculose multirésistante ? Au-delà de vos opérations coup de poing, sans doute une réflexion mérite-t-elle d'être menée très en amont sur le sujet pour éviter le développement des deux pathologies. On vous entend effectivement moins dans cette approche de fond.

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