Intervention de Olivier Falorni

Réunion du 30 juin 2016 à 10h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, président :

Estimez-vous que le maillage territorial des abattoirs de notre pays est suffisant ? Cette question est récurrente, comme celle de la répartition entre grands abattoirs industriels privés et petits abattoirs artisanaux publics. Au-delà des différences de pratiques, jugez-vous ce maillage satisfaisant ? Je sais que c'est là une question importante pour les territoires et pour les éleveurs qui y travaillent. Quelles ont selon vous été les conséquences de la diminution, ces dernières années, du nombre d'abattoirs en France ?

Ensuite, quelle visibilité avez-vous en tant qu'éleveurs de l'abattage des animaux que vous avez élevés ? Nous avons entendu des éleveurs nous dire qu'ils élevaient leurs animaux au quotidien mais qu'ils en perdaient la trace une fois ceux-ci amenés à l'abattoir. Quelle visibilité avez-vous sur la façon dont on abat vos animaux dans les abattoirs où vous les amenez ?

Ma dernière question s'inscrit dans la continuité de la précédente. Nous avons reçu un éleveur qui refuse d'amener ses animaux à l'abattoir et qui les abat à la ferme, de façon illégale. Nous avons entendu de nombreux éleveurs formuler le souhait de pouvoir faire abattre leurs animaux à la ferme. Plusieurs expériences ont déjà été conduites, notamment en Suède, autour de ce que l'on appelle l'abattage mobile ; nous recevrons la semaine prochaine M. Ribière, qui entend importer ce mode d'abattage en France. Avez-vous un avis sur l'abattage mobile comme éventuelle solution alternative dans des territoires ruraux qui sont privés d'abattoirs pour cause de fermeture, sachant que j'ai eu écho récemment encore d'éleveurs ovins qui craignaient de perdre leur appellation d'origine protégée parce qu'il ne se trouvait plus aucun abattoir dans la région ? Je pense en particulier à Mme Jeanine Dubié, qui se bat pour la préservation de l'AOP des Hautes-Pyrénées et qui se trouve confrontée à la fermeture d'un abattoir. L'abattoir mobile, à condition qu'il respecte les normes hygiéniques, sanitaires et environnementales, pourrait-il constituer une solution dans de tels cas particuliers ?

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