L'idée de commissions locales d'information rejoint la demande de la Confédération paysanne de favoriser les synergies, créer un dialogue entre acteurs à l'intérieur des abattoirs et au dehors, notamment sur les parcs de contention, où il peut être intéressant de croiser le regard de ceux qui travaillent dans les abattoirs avec l'expertise des éleveurs. Nous sommes très attachés à la présence d'éleveurs dans les commissions locales.
J'ai déjà expliqué les raisons pour lesquelles nous sommes opposés à la vidéosurveillance.
L'alimentation, ce n'est pas comme de produire des pièces de voiture. Cela ne se produit pas de la même façon dans les grands et dans les petits élevages ; la qualité de la viande n'est pas la même à l'issue d'une chaîne très industrialisée que dans des unités plus petites. Nous savons qu'il y a des gens qui ont des problèmes de pouvoir d'achat dans ce pays, mais nous sommes assez horrifiés d'entendre qu'il faut une agriculture industrielle pour nourrir les pauvres, et que ceux-ci devront s'en contenter… Nous préférons nous poser la question : comment rééquilibrer les soutiens publics en direction d'une alimentation de qualité accessible à tous ?