Intervention de Dominique Bredin

Réunion du 29 juin 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Dominique Bredin :

Le dispositif « École et cinéma » concerne environ 10 % des élèves, que ce soit à l'école primaire, au collège, ou au lycée. Il fonctionne donc bien, mais les choses sont plus difficiles lorsque les départements se désengagent. Ainsi, lorsque le transport scolaire n'est plus assuré, il est clair qu'il y a un risque pour le maintien du dispositif.

Nous souhaitons toucher davantage d'élèves, mais l'opération se fonde avant tout sur le volontariat des professeurs et des écoles. Dans le contexte actuel, nous voudrions que l'éducation à l'image et au cinéma soit largement répandue au-delà de ceux qui en bénéficient déjà. Nous réfléchissons aussi à la façon dont nous pourrions atteindre toute une classe d'âge, mais il s'agit d'un chantier à plus long terme.

C'est avec cette même préoccupation que nous avons lancé notre programme en faveur des ciné-clubs. Nous pensons qu'il s'agit de lieux de vie pour les lycéens. Ce sont aussi des lieux de débat et de découverte du cinéma, où il sera possible de comprendre l'image et la façon dont elle est peut être fabriquée – pour le meilleur s'agissant du cinéma, mais aussi parfois pour le pire, sur internet.

La Fête du cinéma a été créée en 1985 par le ministre Jack Lang, après celle de la musique. Elle visait en particulier à faire découvrir le cinéma aux plus jeunes et à leur en montrer les métiers et les coulisses. Avec le temps, cette dernière dimension s'est un peu perdue, même si l'événement est resté une opération commerciale très intéressante pour les salles – bien que parfois, comme cette année, l'offre de films ne soit pas au rendez-vous, ce qui explique une petite baisse de fréquentation. Cette saison, nous avons toutefois voulu redonner du sens à cette fête : des manifestations permettent de découvrir les métiers du cinéma, les décors, les lieux de tournage… De plus, pour la première fois depuis les années 1990, nous avons voulu lui permettre de retrouver un élan international. À l'époque, de nombreux instituts français participaient à l'événement, mais ce n'était plus le cas jusqu'à récemment. Nous avons voulu reprendre cette coopération, et les instituts ont très bien réagi. Une trentaine d'entre eux sont déjà partenaires, et nous voulons en associer encore davantage l'an prochain.

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