Je vous remercie, monsieur Nouët, de nous avoir rappelé des chiffres que nous ignorons ou que nous ne voulons tout simplement pas connaître. Il nous faut, de temps en temps, avoir le courage de nous mettre à face ces réalités.
Vous avez évoqué le fait que certains salariés ne parlent pas français. Cela sous-entend-il qu'on fait de plus en plus appel dans les abattoirs à des personnels étrangers qui n'auraient pas de formation – ou qui, du moins, seraient encore moins formés que les autres – et qui, pour certains, ne seraient pas déclarés ? Ai-je l'esprit tordu ou est-ce une réalité qui s'impose de plus en plus à nous ?
Madame Chauvancy, vous parlez de mettre à disposition des salariés qui seraient pris en charge financièrement. Je suis surprise d'une telle proposition de la part d'une fondation. L'argent de vos donateurs suffit-il à prendre de tels engagements financiers ? Quelles garanties pouvez-vous apporter ? Quels fonds « secrets » vous permettent de faire une telle proposition ?