Les demandes d'étiquetage des viandes spécifiant le mode d'abattage des animaux ont été rejetées au motif que cela risquait d'être discriminatoire. Notre fondation a donc proposé un étiquetage, destiné au consommateur, certifiant que l'animal a été abattu après étourdissement. Certains veulent voir préserver leur liberté de conscience, très clairement mentionnée à l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme. Mais cette même liberté peut susciter chez d'autres la volonté de consommer de la viande venant d'un animal qui n'a nullement souffert, c'est-à-dire qui a été abattu après étourdissement. Il me semble que ce type d'étiquetage positif, et non pas négatif, satisferait à la fois le consommateur désireux d'acheter cette viande et celui qui, pour des raisons religieuses, ne le ferait pas. C'est une proposition que nous avons faite au ministère de l'agriculture.