Intervention de Anne-Claire Chauvancy

Réunion du 29 juin 2016 à 16h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Anne-Claire Chauvancy, responsable protection animale de la Fondation assistance aux animaux, FAA :

Que le contrôle ne s'effectue pas du vivant de l'animal mais plutôt après sa mort, nous ne pouvons qu'être d'accord avec ce constat. En principe, un vétérinaire doit contrôler les animaux avant l'abattage et au moment de celui-ci ; or on ne le voit pas sur les vidéos. Il est probablement ailleurs ou peut-être n'est-il pas là par manque d'effectifs. La mise à mort est quand même un instant plus sensible que la découpe de l'animal. La vidéo permettrait de pallier cette absence. Elle est aussi un formidable outil de formation parce qu'en visualisant les gestes sur images, on les retient mieux qu'en discutant et en lisant une feuille de papier autour d'une table. Vous avez aussi parlé de la transmission des connaissances pratiques des anciens : c'est un point que nous évoquons dans un document que nous allons vous remettre. Nous pensons effectivement que la formation théorique devrait être complétée par une formation pratique encadrée par du personnel compétent – c'est-à-dire des personnes ayant déjà de l'expérience dans l'entreprise.

Par ailleurs, David Chauvet parlait de la place des associations en abattoir. Alors qu'un milliard d'animaux sont abattus en abattoir chaque année en France, il n'y a pas d'association de protection animale dans ces structures alors que c'est là que leur présence est nécessaire, et même absolument vitale. Je sais que cela fait peur, mais on ne parle pas de n'importe quelles associations. Ce sont des associations spécialisées, des personnes qui connaissent la législation et le domaine. Il nous paraît essentiel que ces dernières soient habilitées à visiter les abattoirs.

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