Ma question porte sur l'amortissement des dépenses d'investissement et l'inadaptation de ses modalités aux spécificités des SIVU. Je l'ai déjà posée lors de l'examen du projet de loi de finances ; elle a alors été écartée au motif que les syndicats étaient voués à disparaître. Or, ce n'est pas le cas : non seulement leur disparition prend du temps, mais de nouveaux syndicats sont même créés avec la nouvelle carte intercommunale, et peut-être se produira-t-il des cas dans lesquels les syndicats devront in fine persister. Autrement dit, la question des modalités d'investissement se pose.
Lorsque le SIVU a réalisé des investissements ponctuels, puisqu'il ne possède qu'une compétence unique, ses investissements sont chaotiques : ils peuvent être très lourds une année, puis négligeables voire nuls pendant les dix années suivantes. Or, pendant cette période, il doit à la fois recourir à la contribution des usagers pour rembourser l'emprunt contracté et amortir. Autrement dit, il thésaurise tout en sollicitant davantage les contribuables – lesquels pourraient y trouver un motif de recours. De ce point de vue, les modalités d'amortissement me semblent ne pas convenir aux syndicats. Au fond, le but de l'amortissement est de parvenir à l'autofinancement. Ce qui peut être amorti au titre de la compétence routière pourra servir à réaliser un investissement dans un autre domaine, par exemple. Toutefois, ce schéma ne fonctionne pas dans le cas d'une activité unique caractérisée par des investissements irréguliers. Qu'en pensez-vous ?