Je relis le titre de la proposition de loi : il s’agit de préciser les « modalités de création d’une installation de stockage réversible en couche géologique profonde ». Dans sa motion, notre collègue a fort peu justifié le renvoi en commission et s’est largement éloignée du sujet de son intervention. Elle nous a parlé de l’énergie nucléaire en général, et même au-delà, ainsi que du projet Cigéo, qui a déjà fait l’objet de plusieurs débats dans cet hémicycle. Nous avons discuté du laboratoire, puis de la perspective d’un stockage ; nous avons aussi étudié les autres voies de recherche. Pour avoir siégé avec assiduité en commission, je peux vous dire que la réflexion a été menée.
Elle l’est, à divers niveaux, depuis plus d’un quart de siècle. C’est en 1989 que Michel Rocard, qui vient de nous quitter, a demandé au Parlement d’entamer cette réflexion. La pratique politique consiste aussi à faire succéder à la réflexion l’action. Nous n’allons pas réfléchir à perte de vue, pour l’éternité ! Il faut, à un moment, que la réflexion débouche sur une prise de décision. C’est ce qui nous est proposé aujourd’hui.
Voilà pourquoi notre groupe s’opposera à la motion de renvoi en commission.