Comme je l’ai dit voilà quelques instants, il est, bien sûr, responsable et raisonnable de nous interroger sur la manière de trancher ce problème, car il est devant nous et nous ne pouvons faire comme s’il n’existait pas. Je tiens cependant à insister sur le fait qu’il faut porter à la connaissance du peuple nos débats et discussions, ainsi que tout ce dossier du nucléaire. Il faut en effet rendre au peuple les moyens de discerner, de débattre et, le moment venu, de choisir. C’est ainsi que nous éviterons les rumeurs et la peur qui ne manqueront pas de s’étaler si nous ne le faisons pas.
Je le redis : l’opinion publique changera beaucoup dans les dix ans qui viennent, notamment à propos du nucléaire, car la peur s’est insinuée. Je redoute le jour où nos gouvernements, quels qu’ils soient, pourraient se trouver dans l’impossibilité d’agir. J’ai donc voulu dire qu’il fallait accélérer : il ne s’agit pas tant de faire des COP22, comme ce sera le cas au Maroc dans quelques semaines, que d’intensifier d’urgence les travaux de reconversion énergétique, notamment pour le développement de l’énergie du soleil, dont nous savons aujourd’hui qu’elle peut constituer, avec celle des marées, une alternative réelle bien plus vite qu’on ne le croit et qu’on ne le dit jusqu’à présent. Je me permets d’y insister : faisons-le pendant qu’il en est temps car, dans quelques mois, ou peut-être dans quelques années, il sera trop tard.