Intervention de Fanny Dombre Coste

Réunion du 5 juillet 2016 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFanny Dombre Coste :

Depuis plus de dix ans, notre pays fait face à un déficit commercial important, mais, depuis quatre ans, ce déficit connaît une réduction constante, passant de 75 milliards d'euros en 2011 à 46 milliards en 2015. Pour la première fois depuis huit ans, le solde de la balance courante de la France est quasiment à l'équilibre en 2015, à 0,2 % du PIB. Nos PME reprennent le chemin de l'export, passant de 121 000 à 125 000 en un an, retrouvant ainsi un niveau jamais atteint depuis 2009. Ces chiffres sont de nature à nous rassurer, mais nous devons poursuivre nos efforts afin de faire de nos entreprises des exportateurs de long terme, vous l'avez dit.

Le Gouvernement a donné la priorité à la diplomatie économique en améliorant la compétitivité de nos entreprises, en mobilisant le réseau diplomatique et en regroupant autour du ministère des affaires étrangères les opérateurs publics et, en particulier, Business France, qui joue un rôle central. Un an après la fusion entre Ubifrance et l'AFII, nous sommes heureux de vous accueillir afin de faire un point d'étape sur les travaux de l'agence que vous dirigez. Mes questions porteront sur plusieurs points.

De nombreux acteurs sont engagés sur le marché de l'internationalisation. Cette pluralité constitue indéniablement une richesse mais permet-elle une véritable coopération ?

Les ambassades jouent un rôle essentiel dans la diplomatie économique, notamment dans la détection de potentiels investisseurs étrangers ou la valorisation du territoire. Comment s'organisent les échanges au sein de ce que vous appelez le triangle d'or – ambassade, direction générale du trésor, Business France ?

Le déploiement d'une stratégie de communication et d'influence pour renforcer l'image économique de la France est un des piliers de l'action de votre agence. Il semble que le made in France soit aujourd'hui mieux reconnu à l'international. Comment envisagez-vous de poursuivre ces actions de communication ?

En 2015, 9 755 PME et ETI ont bénéficié des prestations export. Ces chiffres sont très encourageants. Nous le savons, beaucoup de nos PME sont des exportatrices qui s'ignorent parce qu'elles ne connaissent pas toujours les dispositifs de soutien. Quelles sont vos pistes pour améliorer encore la lisibilité de votre offre auprès des entreprises ?

Le portage des petites entreprises par les grands groupes est une des forces de nos concurrents, notamment de l'Allemagne ou de l'Italie, qui parviennent à jouer sur cette dynamique collective pour aider les PME et les ETI à découvrir et à s'ancrer sur les marchés à l'étranger en bénéficiant de l'expérience et des moyens d'une plus grande entreprise. Je sais par ailleurs que vous menez des actions par filière. Pouvez-vous nous apporter des précisions sur ce point ?

La loi NOTRe donne aux régions un rôle prépondérant. Après quelques mois, nous savons que certaines régions sont plus avancées que d'autres, vous avez évoqué des conventions qui seraient signées d'ici la fin de l'année. Comment voyez-vous ce déploiement de façon très concrète ?

Je salue l'initiative prise par le Gouvernement de fusionner Ubifrance et l'AFII, offrant ainsi aux chefs d'entreprise un interlocuteur unique. Je tiens à saluer les résultats encourageants qui confortent ce choix. Vous avez fixé avec les CCI un objectif commun pour 2017 d'aider plus de 3 000 PME de plus et de générer au moins mille contrats. Cet objectif est ambitieux et répond à la nécessité de poursuivre le développement de nos entreprises et de les accompagner pour leur permettre d'être plus innovantes et plus compétitives sur le marché international.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion