Je ne me priverai pas du plaisir de rappeler qu’en juin 2012, le déficit voguait allègrement vers les 5,5 % – contre 5,1 % en 2011. Nous l’avons ramené, dès 2012, à 4,8 % et, depuis, il diminue continûment – tant le déficit nominal, qui constitue désormais la boussole de notre président de la commission des finances, que le déficit structurel, dont je rappelle qu’il a été divisé par plus de deux. Celui-ci se situe aujourd’hui à 1,9 % – 0,2 point en dessous de ce que nous avions voté en loi de programmation initiale. Quant au déficit public nominal, il est inférieur de 0,5 point à ce que prévoyait la loi de programmation.
Le déficit, qui a donc baissé continûment depuis 2012, a bien diminué en 2015 de 4 milliards et l’effort structurel réalisé depuis cette année-là n’avait jamais été accompli jusqu’alors. C’est ainsi que nous ajustons notre trajectoire budgétaire indépendamment de la conjoncture.
Des mesures significatives d’allégement des impôts et charges pour les ménages ont soutenu le pouvoir d’achat et la consommation. Surtout, de très importantes mesures d’allégement des charges et des impôts des entreprises ont été prises comme jamais auparavant. Nous en voyons aujourd’hui les résultats, s’agissant notamment du redressement du taux de marge des entreprises qui permet à celles-ci d’investir et de recommencer à embaucher. Ce contexte est donc favorable.
Je rappelle également que nous avons financé des dépenses nouvelles. Si le déficit public baisse, il faut encore répéter que les prélèvements obligatoires baissent aussi malgré les nouvelles dépenses inscrites au-delà de la loi de finances initiale. Des économies sont donc bien réalisées au-delà même de ce que prévoyait cette dernière. Le discours selon lequel nous ne tiendrions pas nos engagements non plus que la trajectoire budgétaire et nous ne maîtriserions pas la dépense publique est donc démenti par de tels chiffres.