Je voudrais revenir sur une phrase qui m'a choquée : « La France ne peut pas accueillir tous les fiancés du monde. » Mais de quoi avez-vous peur ? De hordes de fiancés qui viendraient nous envahir ? Soyons raisonnables ! Il s'agit juste de permettre le mariage à des personnes, dont certaines sont persécutées dans leur pays du fait de leur orientation sexuelle. Ces personnes, vous êtes les premiers à les défendre, mais lorsqu'elles sont ailleurs et qu'on ne les voit pas ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Laissons-les donc se marier.
Je ne peux par ailleurs m'empêcher de faire un parallèle avec ce qui se passait sous le précédent gouvernement. Lorsque des enfants étaient en centre de rétention, derrière des barbelés, ça ne vous choquait pas, et vous n'aviez que faire du droit des enfants ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Vous n'étiez pas là pour invoquer les droits de l'homme, alors qu'il aurait suffi, comme l'a fait Manuel Valls, d'assigner les parents à résidence dans un hôtel.
Qui défend le droit des enfants ? Vous ne cessez de le revendiquer depuis le début de nos discussions, mais qui a défendu le droit de ces enfants-là ? Ou y aurait-il, selon vous, de bons et de mauvais enfants ? De bons et de mauvais homosexuels ? (Mêmes mouvements.)
Je vous le dis, je suis fière de cet alinéa, qui permettra à des personnes persécutées – l'homosexualité est encore un délit dans certains pays – de pouvoir se marier. (Mêmes mouvements.)