Les principaux critères qui nous font retenir un thème pour la surveillance épidémiologique sont la possibilité d'une prévention et le fardeau en termes de mortalité et de morbidité. D'autres critères peuvent évidemment intervenir, et les inquiétudes de la société – que vous représentez – doivent indéniablement être prises en compte.
Je poserai la question à la direction générale de l'INVS, et nous serons peut-être amenés à en discuter dans le cadre de nos comités d'évaluation interne ou lors du prochain conseil scientifique de l'Agence.
La revue de littérature montre qu'il existe un problème, un véritable fardeau, qui doit être pris en considération. La Haute Autorité de santé (HAS) a commencé à s'y intéresser et a formulé des préconisations. Autant que je sache, ces préconisations ne concernent pas la surveillance épidémiologique ; elles portent sur la prise en charge, l'accompagnement et la reconnaissance des patients, les traitements médicamenteux et non médicamenteux. Si nous sommes officiellement saisis pour exercer une surveillance épidémiologique de la fibromyalgie, nous le ferons. Mais je pense toujours à l'intérêt général global, et il me semble concentrer nos moyens sur un système de surveillance particulier se ferait forcément au détriment d'un autre. Aussi ces décisions doivent-elles être mûrement pesées. Je suis consciente que ma réponse ne vous satisfait pas complètement…