…pour annoncer, la main sur le coeur, l'instauration d'une liberté de conscience. Il s'y est fait applaudir, avant de recevoir le lendemain, en catimini – et non à la loge comme certains parlementaires de cette assemblée –, des associations et lobbies pour leur dire qu'il reviendra sur sa position et laissera sans doute au Parlement le soin de décider.
Nous aurions dû écouter Martine Aubry ! Peut-être le parti socialiste aurait-il dû aussi écouter davantage Martine Aubry ! Il y avait effectivement du flou dans la politique et les convictions du Président de la République ! Quel crédit peut-on accorder à sa parole, lorsqu'il promet à des milliers de maires d'instaurer une liberté de conscience, avant de dire le contraire le lendemain et de laisser ensuite le Gouvernement et la majorité parlementaire revenir sur ses déclarations ?
Monsieur le président, je souhaite souligner l'étrangeté de l'avancée de nos travaux. À l'heure où nous parlons d'un acte III de la décentralisation et où nous accordons de plus en plus de confiance aux élus locaux, nous voulons contrôler leurs actions. Finalement, ce n'est pas l'amour qui n'exclut pas le contrôle, mais le contrôle qui exclut l'amour que l'exécutif et la majorité parlementaire ont envers les élus locaux.
Monsieur Tourret, je ne fais pas beaucoup de cas de votre amendement n° 4362 au Sénat. Nous en reparlerons sans doute dans les prochaines semaines, quand le texte reviendra dans notre assemblée.
Finalement, l'amendement que je soutiens est un amendement socialiste, « hollandiste », ce qui fera plaisir à un certain nombre d'entre vous. Il vise à concrétiser la promesse du Président de la République à tous les maires de France. Le respect de la parole donnée vaut aussi pour le Président de la République ! (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)