Les amendements de Julien Aubert pour ce dossier

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En effet, en adoptant l’amendement de M. Decool et M. Garrot, bel exemple de coopération droite-gauche, l’Assemblée a permis de mettre un terme au gaspillage alimentaire, en rendant obligatoire la signature de conventions ad hoc entre les enseignes de grande distribution et les associations caritatives. Seul regret : cette avancée, unanimement ...

Résumons le coeur de votre projet : la transition énergétique, c’est condamner à l’arrêt vingt-quatre réacteurs, en dix ans, à raison de deux et demi par an. Et pour quel coût ? Un rapport parlementaire bipartisan avait chiffré le coût de l’indemnisation en cas de fermeture de la centrale de Fessenheim à 5 milliards d’euros pour deux réacteurs.

Sachant qu’il faudra fermer vingt-quatre réacteurs, le coût sera de 60 milliards d’euros, à raison de 2,5 milliards d’euros par réacteur.

La transition énergétique, c’est remplacer ce nucléaire manquant par des énergies vertes : ces 20 gigawatts d’énergie nucléaire produisent 140 térawattheures d’électricité. Pour y arriver, il faudra 35 gigawatts d’énergie éolienne et 70 gigawatts de photovoltaïque, soit 20 000 éoliennes et 657 km2 de panneaux photovoltaïques, soit 70 % des toit...

Où est la croissance verte, madame le ministre ? La croissance verte, c’est promettre des emplois. La décapitation de la filière nucléaire française, inscrite dans la réduction d’un tiers de sa capacité, c’est la fermeture de Fessenheim, si bien dénoncée par mon collègue Michel Sordi, puis, à terme, de vingt-quatre réacteurs dont dix-neuf « mox...

À côté de cela, vous n’avez pas voulu libérer le marché de l’effacement électrique, en le laissant aux mains des fournisseurs d’électricité, condamnant, malgré les avertissements d’Yves Jégo, des sociétés comme Voltalis et sa technologie d’avant-garde. Dans deux ans, il sera trop tard. À côté de cela, vous avez hâté la fin de l’emploi des vais...

Combattre le nucléaire ou combattre le carbone, il fallait choisir ! Le seul problème de cette transition à l’allemande, c’est non seulement qu’elle coûte affreusement chère – c’est le gouvernement allemand lui-même qui le dit –, mais aussi qu’elle conduit à une augmentation des émissions de CO2 : +2 % en 2013. Les écologistes ont beau plastro...

Mais le pire, c’est que cela n’arrivera pas, madame le ministre, car votre loi, alourdie d’objectifs ronds à dates fixes parce qu’ils permettent de faire de la communication, est irréaliste. Tout le monde sait ici qu’il est impossible de fermer vingt-quatre réacteurs en dix ans.

Tout le monde sait ici qu’il est impossible de bâtir 20 000 éoliennes en dix ans. Tout le monde sait que nous n’avons pas les 250 milliards d’euros. La représentation nationale a simplement été convoquée à assister aux noces des écologistes avec les socialistes en prévision du prochain remaniement gouvernemental, le cadeau du Gouvernement éta...

Pourquoi les Français ne votent plus ? Parce qu’ils en ont assez de lois qui proclament urbi et orbi des choses qui ne se traduisent par aucun changement réel. Ce projet de loi fait furieusement à la défunte URSS, qui fixait des objectifs production de blé ou de maïs inatteignables.

On peut viser la lune, madame le ministre, mais lorsque le fou montre la lune, le sage regarde le doigt et soupire !

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame le ministre, nous allons nous prononcer sur une loi politique chargée de solder les comptes de l’accord partisan conclu entre les Verts et le parti socialiste en 2011.

Quel gâchis ! François Hollande avait annoncé un texte majeur du quinquennat, il en a résulté un texte escamoté, examiné à la va-vite, voté sur un coin de table,…

…deux ou trois grands principes vagues et idéologiques perdus au milieu d’une multitude de mesures techniques, le tout non chiffré. Or construire 20 000 éoliennes, 600 kilomètres carrés de panneaux photovoltaïques et démanteler vingt réacteurs en dix ans, tout cela a un coût.

Madame le ministre nous avait annoncé une loi consensuelle de coconstruction. Au final, faute de temps, la majorité aura examiné à la hache et en un seul jour 70 % des articles en commission spéciale, et 98 % des articles du projet de loi en séance publique.

La majorité est restée seule avec elle-même, car l’opposition a boycotté ce simulacre de travail. Afin de cacher la grossièreté de la manoeuvre, la majorité a crié à l’obstruction.

Certains médias ont complaisamment relayé le discours officiel, en mettant sur le dos de l’UMP l’absence de débat. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. Faut-il rappeler que la discussion de ce texte a débuté sur un mensonge ? Ségolène Royal s’était engagée, devant la presse et devant la commission spéciale, à ne pas recourir au temps ...

Faut-il rappeler que le mariage pour tous, autre texte majeur, a eu droit à cent trente-six heures de débat à l’Assemblée ? Faut-il rappeler que l’UMP a déposé 1 423 amendements, soit la moitié du total, à comparer aux 137 000 amendements déposés par le groupe socialiste sur le projet de loi de privatisation de GDF-Suez en 2006 ! Où est l’obst...

Au final, vous n’avez écouté ni les acteurs consultés en amont, comme l’a vertement rappelé Delphine Batho, ni repris les conclusions de l’autre débat sur la transition énergétique. Aucune – j’ai bien dit aucune – des dix propositions phares issues de notre travail n’a trouvé grâce aux yeux de la majorité. Quelle coconstruction ! À quoi sert le...

Pourquoi nier que dans la majorité, les radicaux ont boudé la fin des travaux en commission spéciale et que les communistes eux aussi se sont alarmés de ce qu’ils ont qualifié de « Gosplan » ? Pourquoi nier que dans les rangs mêmes du parti socialiste, plusieurs députés se sont désolidarisés du Gouvernement, tant sur la forme que sur le fond d...